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La caution scientifique en appui aux démarches pédagogique sur le terrain n'est pas forcément comprise par chacun selon que l'on a été formé avant d'enseigner ou longtemps après avoir commencé. Cependant, rien n'empêche à quiconque de s'imprégner de ces cautions (théories de l'apprentissage) dans le sens où il y a matière à y trouver de quoi asseoir son fonctionnement, progresser ou se remettre en cause.
La 1ère limite est en lien avec la quantité d'étude relative à certains sujets de recherche. Certaines théories ne sont cautionnées que par un nombre restreint de recherches et peu de publications voient le jour, voir une seule. Même si cela peut parfois suffire à établir une réelle caution, il n'est pas impossible qu'elles soient à un moment ou à un autre mises en tension, c'est à dire, remises en cause sans pour autant être totalement invalidées (Elles peuvent être émergentes par exemple). Je pense notamment aux pratiques différentielles de Scöllhorn abordé dans le livre "La voie pédagogique" (En savoir plus)
La 2ème limite, qui peut ne pas en être une, est relative aux paradigmes scientifiques. Sans aller dans le détail, à l'époque du cognitivisme, il était par exemple acquis que le cerveau fonctionnait comme un ordinateur. Des notions de programmes moteurs voire même câblés ont vu le jour (Adams, Schmidt, Paillard...).
Puis un courant dit "phénoménologique" (Husserl suivi par des auteurs comme Varela, Thomson, Rosh) à progressivement émergé en étudiant les phénomènes à la source : En situation, dans l'action et donc pas seulement en laboratoire dans des conditions parfois très éloignées du contexte repris à l'époque par les professionnels de l'enseignement.
Ce dernier courant inspira les courants scientifiques dits "écologiques" dont est issu le courant nommé "En cours d'action" puis de "L'action situé" (un des plus récents avec d'autres courants connexes : Cognition située, etc...), tout cela sans évoquer l'avènement des neurosciences.
En somme, ces différents "paradigmes" (courant scientifiques) ont chacun donné naissance à des théories de l'apprentissage qui parfois se heurtent au point de s'opposer, les unes balayant les autres alors que d'anciennes restent encore très ancrées et non démodées.
Un sujet complexe sur lequel surfent les maîtres de conférence et chercheurs des différents laboratoires des sciences du sport et des universités de formation des enseignants (STAPS) ainsi que dans les instituts et centres de formation des cadres fédéraux (CREPS, INSEP).
Pour conclure, je ne dirais qu'une chose :
L'essentiel des théories de l'apprentissage a commencé à être réellement pris en compte lors de l'augmentation massive de la population élèves dans les années 60-70, au point de devenir incontournables dans le domaine de l'enseignement. Le but n'est pas de toutes les maîtriser, ce qui est impossible mais de s'emparer de celles qui font sens pour celui qui enseigne afin de lui garantir plus d'efficacité didactique et pédagogique.
Quant au karaté dans tout ça? Pour ma part : Trop de croyances hérités d'une époque révolue que de nombreuses théories de l'apprentissage cassent sans difficulté et parfois certaines croyances validées par des théories de l'apprentissage même très récentes. A chacun finalement de se faire une opinion en suivant ce blog pédagogique ou en s'assyant sur ses croyances.