Analyse du pouvoir éducatif des jeux d'opposition - Exemple avec le jeu du Sumo Catégories : Ateliers , Pédagogie
Auteur : Alain Foltzer

Analyse du pouvoir éducatif des jeux d'opposition - Exemple avec le jeu du Sumo


Le SUMO, jeu devenu traditionnel consiste pour ceux qui ne connaissent pas à faire sortir en 1er son partenaire d'une zone délimitée et restreinte : Un cercle de 2 de diamètre tracé à la craie, 1 tapis de 2m/1m, un carré, etc... 1 contre 1 ou en équipes, départ assis, face à face, dos à dos, à 4 pattes, debout etc... de moultes variantes pouvant servir à introduire un certain nombre de notions pour petits et grands. Tour d'horizon des variantes et des intentions pédagogiques en lien avec l'enseignement du karaté enfants (et de nombreux arts martiaux).

Le caractère évolutif du jeu permet de nombreuses déclinaisons sur le plan des intentions : Varier les positions de départ (créer un déséquilibre au départ, 1 handicap...), chercher à sortir plutôt que de rester dans la zone, avec ou sans matériel, etc...

A partir de quel moment ce jeu d'opposition et tant d'autres, commence à prendre un caractère "éducatif" pro-Karaté (support pour le karaté) au delà de sa 1ère intention qui est de dédramatiser la relation d'opposition?

REPONSE : Dès lors que l'on injecte dans la règle de base ou ses variantes, des SOUS-BUTS qui viennent s'ajouter en tant qu'ALTERNATIVES TACTIQUES.

Un sous but but, c'est quoi? C'est une consigne supplémentaire adossée à la consigne principale et qui vient enrichir le répertoire de réponses des élèves.

L'intérêt dans le cas qui nous intéresse (le jeu du sumo), consiste à offrir d'autres possibilités de gagner ou de ne pas perdre.

Exemple : Si la consigne initiale reste inchangée, à savoir, NE JAMAIS se lever et faire sortir entièrement son adversaire d'un cercle de 2m de diamètre tracé sur le tapis, un SOUS-BUT de type : Vous avez 30 secondes pour gagner, sinon les 2 perdent, va totalement changer les perspectives tactiques des opposants.

Si je perçois mon adversaire trop fort physiquement ou bien parce qu'à chaque fois que je joue avec lui, il gagne, je peux alors jouer "la montre" en m'accrochant fermement à lui (sous-but) non pas pour gagner mais faire en sorte que mon adversaire ne gagne pas non plus.

2 perdants = 1ere étape tactique la plus appropriée dans mon cas > Empêcher l'autre de gagner même si je sais que je vais perdre aussi (Pour le moment !).

Vous l'aurez compris, il devient facile à partir d'un simple jeu, d'induire un enseignement fait plus de tactiques que de techniques (pas de prérequis nécessaires), éveillant en cela chez les enfants, l'intelligence tactique du combat.

Ne vous reste plus qu'à appliquer cette logique d'élaboration à base de sous-buts (parfois plusieurs mais pas trop non plus) et d'enrichir les possibilité de réponses de vos élèves afin qu'ils dépassent le simple fait de jouer (Ce qui reste important !).

Les vidéos "Spécial jeux d'opposition" et "Jeux de tactiques" (voir produits associés ci-dessous) sont particulièrement fournis de ce point de vue.

Dernier exemple : Consigne de base + sous but = "si j'arrive à faire rouler mon partenaire sur le dos", je gagne. Dans ce cas, le sous-but offre la possibilité de gagner autrement.

Ce qui est fondamental de retenir dans cet article est la façon de construire des jeux d'opposition dépassant le seul fait de jouer (sans autre but) afin d'éveiller la capacité adaptative des élèves grâce à des sous-buts qui  font apparaître des alternatives tactiques (des choix).

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