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Aide à la récupération (Source INSEP)
I - FATIGUE ET RECUPERATION
La période de récupération fait partie intégrante de l’entraînement. Elle permet :
Afin de comprendre les différents processus impliqués dans le phénomène de récupération, il semble primordial d’établir les principaux mécanismes responsables de la réduction de la performance sportive, c’est à dire la fatigue.
Les principaux facteurs déterminants le délai de récupération
Le délai nécessaire à la récupération de la performance sportive dépend étroitement du ou des principaux facteurs responsables de la fatigue. Il dépend donc :
II- OPTIMISATION DE LA RECUPERATION
L’augmentation nécessaire de la quantité et de l’intensité de l’entraînement pour atteindre le haut niveau réduit inévitablement les périodes de récupération entre chaque séance. La qualité de ces périodes de récupération doit donc être optimisée. Pour ce faire, différentes modalités de récupération, adaptées au type de modification induite par la séance d’entraînement, peuvent être facilement adoptées par l’entraîneur et ses sportifs.
1- La récupération active
Il est bien souvent supposé que la fatigue est associée à une concentration intracellulaire de lactate élevée (Asmussen et coll. 1948). L’élimination du lactate apparaîtrait donc être d’une grande importance pour améliorer la performance suivante. De nombreuses études ont montré que la concentration de lactate sanguin est moindre pendant un exercice aérobie continu comparé à une période de récupération passive (Hermansen et Stensvold 1972; Belcastro et Bonen 1975; Watson et Hanley 1986; Bond et coll. 1991).
Afin d’améliorer la cinétique de récupération de la performance sportive, il est donc conseillé d’effectuer une période de récupération active, d’une durée variant de 10 à 30 minutes, et à une intensité correspondant à 30 à 50 % VO2max (Thiriet et coll. 1993; Bangsbo et coll. 1994; Gupta et coll. 1996; Wigermaes et coll. 2000). De plus, cette récupération active doit être préférentiellement réalisée par les groupes musculaires sollicités (pédalage jambes, pédalage bras, course à pied, rameur,…) (Hildebrandt et coll. 1992).
Il est également à noter que le travail aérobie permet de développer la capacité de récupération. Une telle optimisation du processus de récupération permet une augmentation de la charge d’entraînement (volume et intensité).
2- Le massage
Le massage est très utilisé dans le milieu sportif pour de nombreuses raisons. Il permettrait notamment :
une augmentation de la perméabilité de la membrane cellulaire facilitant la « sortie » des substances « nocives » accumulées dans la cellule. une augmentation du flux sanguin pour l’élimination des substances « nocives » et la libération d’oxygène (Cafarelli et Flint 1992) Même si les effets du massage sur la performance sportive restent controversés, il présente trois intérêts principaux :
Des études ont montré que la modalité de récupération optimale, quel que soit le type de séance réalisée, correspond à un couplage entre la récupération active et le massage (Monedero et Donne 2000).
3- L’hydrorécupération
Il a été montré qu’une exposition à un froid modéré pendant un exercice d’intensité sous-maximale augmente le flux sanguin et facilite, de ce fait, l’élimination du lactate (Flore et coll. 1991). Une immersion pendant une période de 10 minutes à une température de 30°C semblerait améliorer l’élimination du lactate (Nakamura et coll. 1996).
4- L’électrostimulation
L’objectif de l’électrostimulation est d’augmenter la vascularisation des muscles fatigués afin d’accélérer la cinétique d’élimination des déchets métaboliques.
Toutefois, son utilisation sera fonction de la tolérance des sportifs.
5- Les étirements
Puisque les étirements nécessitent un effort musculaire pour maintenir les positions d’étirement, il est possible d’envisager une augmentation du flux sanguin au niveau de ces groupes musculaires. A partir de cette argumentation, certains auteurs ont montré que les étirements améliorent la cinétique d’élimination des déchets métaboliques plus que ne le permet une période de récupération passive, mais moins qu’une période de récupération active (Young et Pitt 1996).
Toutefois, les étirements représentent un intérêt conséquent pour la récupération, mais plus généralement pour l’entraînement. En effet, les étirements permettent la récupération de l’amplitude articulaire au niveau des zones sollicitées. Il semble donc intéressant de prescrire une séance d’étirement à l’issue de chaque séance d’entraînement.
6- L’alimentation et hydratation
Un exercice intense induit de nombreuses perturbations métaboliques (modifications de l’homéostasie, accumulation de lactate, …) et un épuisement des stocks énergétiques (glycogène). La ration alimentaire post-exercice a donc pour but de reconstituer ces stocks d’énergie d’une part, et de réduire l’acidité, de rééquilibrer la balance électrolytique, …d’autre part. De plus, à l’issue d’une séance d’exercice intense, le système hépatique a en charge une grand partie de l’élimination des déchets métaboliques résultant de l’exercice. La ration alimentaire ne doit donc pas induire une surcharge de travail à cet organe.
Pour ces différentes raisons, quelques règles diététiques fondamentales sont à respecter lors de la période de récupération d’un exercice intense. La ration post-effort doit contenir :
L’apport en protéine ne doit pas dépasser 1 à 2 g/j/kg (comme habituellement prescrit) sous peine d’imposer une surcharge de travail au foie.
Attention : le thé capte le fer et peut conduire à de véritables anémies ferriprives.
Il peut également être conseillé de consommer une boisson dite de récupération, pouvant aussi être considérée comme une boisson d'attente lors des journées de compétition. Le contenu de cette boisson est le suivant:
Boisson glucosée (pendant l’effort et la récupération) :
Préparation pour une heure à 15°C (concentration à ajuster en fonction de la température):
Attention : En raison de l'absence de vitamine B1 dans cette boisson, vitamine intervenant dans l’assimilation et le métabolisme des glucides, il est conseillé de restreindre à sa consommation 1 litre par jour.
7- Le repos du guerrier
La récupération de la performance sportive se fera d’autant mieux que le sportif adopte une hygiène de vie saine.
Il est en effet important de respecter les phases de sommeil, que ce soit en quantité et en qualité. Un déficit en sommeil peut induire des altérations des capacités cardio-vasculaires, ventilatoires et hormonales.
Si, pour quelle que raison que ce soit, le sportif ne peut respecter ses propres rythmes de sommeil, une sieste (d’une vingtaine de minutes) ou une séance de relaxation peuvent l’aider à récupérer.
La récupération active, les étirements, l’hydratation ainsi qu’une bonne hygiène de vie doivent donc devenir des réflexes.
III- BIBLIOGRAPHIE